Le grand mérite de ces interprètes est de lancer des ponts entre deux répertoires que l’on veut trop facilement opposer.
Quand la première sonate de Fauré récupère les élans romantiques et la vigueur de sa jeunesse insolente, la 2e affiche une maturité épanouie, un lyrisme vif et ardent qui la rapproche de sa devancière de Franck. Dans ce chef-d’œuvre absolu, les deux artistes, merveilleusement fusionnels jusque dans leur diversité, arrivent à une communauté d’esprit qui fait mouche sans avoir besoin d’une sur-expressivité inutile.
De la vraie musique de chambre servie par deux géants qui savent se parler en égaux.