Depuis un an maintenant, on n’en finit plus d’épuiser les superlatifs quand on parle de Nafissatou Thiam. On a vanté la brillance de la magnifique première fois aux Jeux de Rio, avec cette inattendue médaille d’or remportée devant les deux « monstres » qu’étaient la Britannique Jessica Ennis et la Canadienne Brianne Theisen-Eaton. On s’est agréablement étonné de la confirmation de l’Euro indoor de Belgrade, début mars, où elle s’était pourtant rendue avec une préparation limitée, mais où elle n’a jamais été menacée. On s’est forcément extasié devant son fabuleux record de Götzis, en mai, où elle s’est hissée au troisième rang mondial de tous les temps avec ses 7.013 points.
Ce week-end, on a découvert une nouvelle facette de cette énorme championne, dont on n’a sans doute pas encore vu toutes les limites. Celui de la gestion admirable de son nouveau statut de star, non seulement de sa discipline, mais de son sport. Et de la solidité à toute épreuve de la conduite de son concours. Du vrai travail de pro.
La gloire et le sourire
Nafissatou Thiam a été accueillie à Londres avec les honneurs dus à son rang. Connue, reconnue, photographiée, filmée, annoncée, elle a réussi à faire face. Sans difficulté. Avec le sourire. Toujours. Celui d’une patronne qui tient sa petite entreprise bien en main.
Les rares adversaires qui ont réussi à s’approcher d’elle, voire à la dépasser à un moment de la compétition, en ont été pour leurs frais. Chaque fois qu’elle a été poussée dans ses retranchements – on ne dira pas ses derniers ! – elle a fait face sans paniquer et a frappé. Un peu en hauteur et au poids, beaucoup en longueur et au javelot. Juste ce qu’il fallait pour écœurer tout le monde.
Son formidable esprit de compétition n’a jamais été pris en défaut. Pas plus que le plaisir d’être là qu’elle a distillé durant ces deux jours. C’est la combinaison de ces deux facteurs qui fait ce qu’elle est aujourd’hui : une championne respectée et admirée.
En un an, donc, elle a réussi un sans-faute. Jusqu’à devenir aujourd’hui la première championne du monde de l’histoire de l’athlétisme belge. Même si son triomphe était écrit, on ne peut que s’incliner devant ce fabuleux Grand Chelem.
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