La nature, dit-on, fait bien les choses. Ce n’est pas toujours le cas. La question de la cohabitation entre abeilles sauvages et abeilles domestiques échauffe les esprits à Bruxelles comme l’ont montré les débats d’un colloque, pourtant feutré, qui s’est tenu lundi dans la capitale autour de la place de l’abeille en ville. Objet de la querelle : les abeilles domestiques concurrencent-elles les abeilles sauvages dans la recherche de nourriture ? Pour certains scientifiques, la montée en puissance de l’apiculture de hobby en zone urbaine, combinée à l’irruption d’entreprises privées qui louent des ruches à des institutions ou à des entreprises qui veulent se donner un « air vert », place les pollinisateurs sauvages sous haute pression. Ceux-ci sont moins nombreux, plus spécialisés et souffrent de voir la nourriture leur passer sous le rostre.