Elles se font appeler « F(s) » (à ne pas prononcer « fesses » au risque de les agacer mais simplement « èffe »). « F » pour Femme avec un petit « s » muet entre parenthèses pour souligner justement le manque de pluriel de ces femmes aux postes de responsabilité dans le milieu culturel belge. On pourrait croire à un rejeton des Femen ou encore à une réplique locale des 82 stars féminines qui montaient les marches du Festival de Cannes en mai dernier. Sauf que ce mouvement-ci n’a rien du déballage corporel effronté ou du « one-shot » glamour, mais illustre une vague de fond, une sourde colère qui enfle depuis des mois.