Après les 7 millions déjà dégagés par l’Afsca, le conseil des ministres devrait valider ce vendredi la proposition de Denis Ducarme (MR) de dégager 14 millions pour les exploitants. Quelque 8 millions devraient suivre pour le secteur de la transformation.
L’Afsca a averti le cabinet Borsus des soucis autour du fipronil le 25 juillet. Elle a informé Ducarme le 28 juillet. Mais pas de communication au public avant le 1er août.
Après une après-midi de travaux en commission Economie et Santé, les députés de la majorité ont refusé de voter un ordre des travaux pour poursuivre les débats sur la crise du Fipronil. L’audition de l’ex-ministre de l’agriculture, Willy Borsus, n’aura donc pas lieu.
Les ministres de l’Agriculture et de la Santé et l’Afsca ont été sous le feu des questions à la Chambre. L’Afsca a présenté la chronologie de gestion de la crise.
Le mois d’août a été rétréci d’un coup à cause du scandale des oeufs contaminés et du fipronil. Pour le gouvernement, il est déjà temps de s’y remettre.
Si un canal de communication européen a été utilisé par la Belgique pour interroger les Pays-Bas le 6 juillet, ce n’est bel et bien que le 20 que l’alerte officielle a été donnée et répercutée en Europe.
Le vice-Premier CD&V, ministre de l’Economie et de la Protection des consommateurs, défend l’action du gouvernement. Le même veut un « audit complet » de l’Afsca. Entretien.
On ne nous fera pas gober que cette histoire d’œufs contaminés est à ranger à la rubrique judiciaire. Nous avons concédé à ceux qui nourrissent la planète le pouvoir tacite de mettre en balance notre santé en échange d’un confort qu’il serait injuste de nier.
L’organisme d’intérêt public n’est un « mastodonte administratif inflexible », insiste son administrateur délégué Herman Diricks. Qui a accepté de nous expliquer, en toute transparence, son métier.
L’Afsca est – bien malgré elle – au centre de la polémique sur le fipronil. Le ministre Di Antonio en profite pour lancer un appel à une transition écologique privilégiant les productions artisanales wallonnes.
Une analyse des scientifiques du Conseil supérieur de la santé mettait en garde un an avant la crise alimentaire. Pourquoi l’Afsca n’a-t-elle pas déclenché la surveillance ? « Il est impossible de tout contrôler en permanence », argumentent certains experts.
Un échantillon réanalysé donne une valeur plus de dix fois plus élevée qu’annoncé. Un nouveau blocus est installé sur des exploitations. L’Afsca est bombardée de critiques.
La crise des œufs contaminés relance la polémique sur la qualité de nos aliments. Pour les experts que nous avons interrogés, manger sainement reste abordable. Dans tous les sens du terme : c’est une question de choix, plus que de pouvoir d’achat.
Labels de certification, circuits courts, aspects sociaux : les paramètres pris en compte par les magasins bio font de ceux-ci un refuge pour certains consommateurs. Les fournisseurs sont suivis et les enseignes sont contrôlées.
Une des questions essentielles qu’a examinées la Commission réunie est qui savait quoi ? Et si un retard apporté à la transmission de l’information avait mis en péril le système de réaction ?