Le « décret paysage » qui organise l’enseignement supérieur depuis 2014 est loin d’emporter l’adhésion de tous les professeurs des universités et hautes écoles belges francophones.
Ils sont 400 à avoir signé une lettre adressée au ministre de tutelle Jean-Claude Marcourt pour dénoncer les effets néfastes de cette réforme sur l’enseignement supérieur. Leur jugement est sans appel. La règle des 45 crédits sur 60 à valider pour passer de première en deuxième et donc la suppression de la notion d’année d’études entraînent leur lot de dérives : sentiment erroné de réussite, impression de liberté totale dans l’organisation du parcours, report du moment où certains étudiants constatent leur difficulté à poursuivre, charge administrative énorme pour les universités, dévalorisation des diplômes…