Scapin 68 Sous les pavés, un Molière ensoleillé
Thierry Debroux imagine « Les fourberies de Scapin » à la mode de Mai 68. Résultat : Molière flirte avec les Beatles, les costumes sentent le patchouli et le théâtre prend des airs de Woodstock. Dans le rôle de Scapin, Othmane Moumen est à la comédie ce que Jimi Hendrix est à la guitare électrique.
Du 13 au 15 février à Wolubilis (Woluwe-Saint-Lambert).
On dit que le déclencheur de Mai 68 fut une protestation des jeunes étudiants de Nanterre frustrés de ne pouvoir fréquenter le dortoir de leurs collègues féminines. On connaît la suite : patchouli, fleurs dans les cheveux et amours libres.
Mais on oublie que, 300 ans plus tôt, Molière célébrait déjà la liberté d’aimer de la jeunesse envers et contre le conservatisme patriarcal. Thierry Debroux a bien saisi cette filiation à travers les époques puisqu’il met en scène Les fourberies de Scapin dans une version Mai 68.