Depuis 6 ans, la Grèce est au centre de l'actualité européenne. Avec la victoire d'Alexis Tsipras aux législatives de septembre, elle devrait revenir à plus de stabilité.
Que n’a-t-on pas entendu ! « La crise grecque s’achève. » Ou encore : « La Grèce est en train de tourner la page. » Ces propos n’engagent que ceux qui y croient…
Le Fonds monétaire international a obtenu d’imposer un nouveau train de mesures d’austérité à la Grèce en cas de dérapage des comptes, qui reste hypothétique.
La crise grecque a mis en évidence les faiblesses de l’analyse économique, les divergences d’opinion entre économistes tout autant que l’insuffisance d’écoute envers ces derniers.
Le plan d’austérité imposé au gouvernement grec, et à Syriza, plonge la « gauche de la gauche » dans le noir. Chez nous, le PTB enrage. Raoul Hedebouw témoigne. « Tina » s’impose : « There is no alternative »… la gauche est aussi durement frappée.
A la mi-journée, les Grecs s’étaient rendus aux urnes bien moins nombreux que lors du scrutin de janvier. Les échanges près d’un bureau de vote laissaient voir une population divisée.
A J+1, le professeur de relations internationales italien de l’ULB estime que l’accord grec marque l’avènement de l’Europe politique plutôt que celui d’une « Europe allemande ».
La Grèce a jusqu’à jeudi pour demander une aide et proposer ses réformes. Un nouveau sommet de la zone euro est convoqué pour dimanche. Mais le pessimisme est palpable.
En en appelant au peuple, Alexis Tsipras a-t-il fait preuve d’un poujadisme coupable ou, au contraire, peut-il être tenu comme le dernier vrai démocrate d’Europe ?
Les créanciers de la Grèce ont mis le Premier ministre au pied du mur : il faut décider. Les experts du FMI ont carrément quitté Bruxelles pour Washington.
En Grèce, le roi est nu; et c’est le FMI qui le dit…
Par Dominique Berns
Union Européenne ,
Que n’a-t-on pas entendu ! « La crise grecque s’achève. » Ou encore : « La Grèce est en train de tourner la page. » Ces propos n’engagent que ceux qui y croient…