Depuis Lyon
Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Car oui, il faut bien l’avouer, on a d’abord eu un sentiment de défiance devant cette grappe de spectateurs munis d’un casque sur les yeux, de capteurs des mains aux pieds et de tout un sac d’électronique digne de Star Trek sur le dos. Quoi ? On oserait parler d’art vivant pour désigner ces espèces de cyborgs, projetés dans un univers virtuel ? On daignerait comparer ces gens coupés du monde derrière leurs grosses lunettes noires et qui déambulent chacun dans leur bulle artificielle, à un public de théâtre ou de danse, lieu de partage humain, de communauté et d’émotions collectives par excellence ? Franchement, vu de loin, le dispositif VR_I nous évoquait tout – colloque robotique, réunion de geeks – sauf la création artistique !