Une création à Berlin en septembre dernier, une rétrospective au Festival d’Automne à Paris, un nouveau livre aux éditions Mercator, un projet de comédie musicale à New York… Anne Teresa De Keersmaeker et sa compagnie Rosas sont sur tous les fronts.
Mais dans toute cette activité, c’est sans doute la reprise de Fase qui a posé le plus de questions à la chorégraphe. Pour la première fois depuis la création en 1982, elle a en effet quitté la scène et transmis son rôle à deux jeunes danseuses. Une décision difficile mais inévitable lorsqu’on pratique un art où le corps est au centre de tout.
« Évidemment, en danse, il n’y a pas d’autre endroit que le corps, explique-t-elle. C’est, par définition, ce qu’il y a de plus contemporain. C’est aussi le lieu du passage du temps. Je le vis avec mon propre corps. »