A vingt mètres, elle a déjà repéré la présence d’un champignon sur le tronc. Murielle Eyletters s’en approche, pose les mains sur l’écorce comme pour une palpation. Elle pointe du doigt des suintements noirs symptomatiques de cette maladie qui décime les marronniers : un « pseudomonas syringae », peu d’arbres y survivent. Celui-là est condamné, comme le confirme le son creux de son tronc quand on le frappe, à l’aide d’un petit maillet. Le diagnostic est sans appel : « il tombera dans un ou deux ans, il faut le tronçonner. »