C’est une inégalité flagrante : le quintile de la population le plus riche possède un patrimoine trois-cent fois plus élevé que le quintile le plus pauvre. Et, alors que le patrimoine moyen du Belge est de deux-cent mille euros (l’équivalent d’un logement modeste), celui du centile supérieur s’élève à cinq millions d’euros – essentiellement constitué d’avoirs financiers.
Le paradoxe, c’est que ces écarts ne semblent pas tant inquiéter, voire indigner, les citoyens ; dans le nouveau thermomètre Solidaris, le patrimoine n’occupe que la septième place des inégalités jugées les plus graves, loin derrière les soins de santé, le logement et le salaire.