Toujours plus haut… Avec l’inflation du niveau d’études – il faut davantage de qualifications aujourd’hui qu’hier pour s’insérer dans la société – le doctorat attire de plus en plus de candidat(e)s. Corollaire de l’opération, l’objectif du troisième cycle universitaire a changé de paradigme. Alors qu’historiquement, il était surtout destiné à reproduire les corps académiques, il irrigue aujourd’hui toutes les couches de la société : l’enseignement supérieur bien sûr, mais également le secteur public et les entreprises privées.
Dans ce contexte, comment évoluent les quelque 800 docteurs produits chaque année par les universités francophones ? C’est ce qu’a cherché à comprendre Nathan Gurnet, chercheur à l’UCLouvain. Il a, sous la direction du professeur Bernard Fusulier, consacré une thèse à ce sujet, s’intéressant à l’existence d’un choc de cultures entre les milieux académiques et les secteurs privés/publics.