Depuis le 8 novembre 2016, jour de la calamiteuse défaite d’Hillary Clinton face à Donald Trump, les démocrates et leurs sympathisants vivent dans l’espoir que ce dernier n’achève pas son mandat. Ils n’imaginent bien sûr pas un scénario à la John Fitzgerald Kennedy, mais bien à la Richard Nixon : le seul président des États-Unis, à ce jour, contraint à la démission – c’était le 8 août 1974.
Ils ont longtemps cru tenir leur Watergate avec l’affaire dite « de l’ingérence russe », parfois renommée par analogie « Russiagate ». Donald Trump était-il au courant – voire à l’origine – des micmacs de Moscou visant à parasiter la campagne électorale de sa rivale ? Après vingt-deux mois d’investigation, le procureur spécial Robert Mueller est arrivé à la conclusion que des membres de l’entourage du président élu avaient bel et bien rencontré des Russes dans l’espoir qu’ils « aident » sa campagne, mais sans succès.