Que faire pour le bien du monde ? La question plonge l’humanité dans le doute. Alors, à défaut de s’entendre sur la définition de la figure du bien, nous avons opté pour un substitut : la qualité de vie. Le penseur belge Pascal Chabot lui consacre un essai entier dans son nouveau Traité des libres qualités, à paraître le 4 septembre. Entre-temps, au Festival des Inattendues de Tournai, il est venu débattre avec son confrère Frank Pierobon des défis du « qualitarisme ».
Depuis les années 1970, le management s’est emparé de la qualité pour en faire « un instrument de notre asservissement au techno-capitalisme mondial », observe Pascal Chabot. Mais il précise tout aussi vite que la qualité est en même temps « un mot d’ordre pour vivre mieux car l’homme n’est pas un produit ni une machine. » Et c’est là que la philosophie prend toute son importance pour tenter de comprendre ce que c’est que « la qualité de vie »…