Quitter Rodin, déjà, c’était culotté. « On ne pousse pas à l’ombre des grands arbres », lâche-t-il en s’éloignant du maître. Dire ensuite que « chaque sculpture est une forme en mouvement », pour l’époque, c’est franchement intrépide. « Même si ce désir d’exprimer la vie et le mouvement était aussi quelque chose que recherchaient ses contemporains, ses réponses à lui sont uniques », explique Dirk Vermaelen, directeur artistique d’Europalia.
Constantin Brancusi (1876-1957), dont la dernière rétrospective datait de 1995 à Pompidou, est le deuxième sculpteur le plus cher sur le marché de l’art après Giacometti. « Parce qu’il est un pionnier pour le modernisme. Parce qu’il a réalisé, pour la sculpture, ce qui s’était passé en peinture quelques décennies auparavant. Parce qu’il a tout changé. »