Le doute n’est plus permis : Recep Tayyip Erdogan cherche donc à régler les problèmes de la Turquie par l’usage de la force militaire. Le président turc, cerné par les défis économiques, sociaux et politiques, a choisi d’orienter l’attention de la population vers la Syrie. Nous allons y régler deux importants dossiers en imposant une « zone de sécurité » le long de la frontière du côté syrien, explique-t-il en substance : d’une part étouffer dans l’œuf les velléités émancipatrices des Kurdes du mouvement syrien PYD, « terroristes » comme leurs frères turcs du PKK, et d’autre part y réexpédier jusqu’à deux millions de réfugiés syriens (pour la plupart arabes et non kurdes).