Dans Tout ce bleu, le peintre Kevin Pace travaille en secret à un tableau dont il tient à ne rien révéler et qu’il a même l’intention de détruire quand il mourra – il a demandé à Richard, son meilleur ami, de le faire pour lui s’il n’en a pas le temps. Tout lui appartient et lui appartiendra dans cette grande toile, trois mètres septante sur six mètres quarante-huit. Y compris le premier trait qu’il y a tracé et qu’il a longtemps laissé seul. « Elle n’était pas grande, cette unique marque. Ni symbolique, ni métaphorique. Elle n’était pas même parfaite. C’était ma première marque. Elle serait recouverte et on ne la reverrait plus, mais elle serait là, à jamais la première. Comme un premier baiser, elle ne se reproduirait pas. »