L’offensive turque pourrait forcer la Belgique à revoir sa politique de (non)rapatriement des djihadistes
Le risque que des djihadistes belges puissent se soustraire à la surveillance des Kurdes est redevenu un sujet de préoccupation pour les autorités judiciaires et des observateurs du conflit syrien depuis le début de l’offensive turque.
Lundi, après que 800 proches de combattants étrangers ont pris la fuite d’un camp de déplacés, le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw a confirmé que « la situation n’était pas très claire » et même « hors de contrôle
». Se ralliant à l’avis du patron de l’OCAM, favorable au rapatriement, le procureur fédéral a assuré qu’il était prêt « à enclencher des procédures » pour que les combattants belges, actuellement détenus en Syrie, comparaissent devant une juridiction belge.
Oui mais voilà, l’incarcération à domicile n’est pas vraiment la piste que privilégie le gouvernement en affaires courantes : Didier Reynders poursuit en effet les négociations en vue de créer un tribunal international compétent pour juger les terroristes de Daesh sur le sol irakien.