Depuis huit mois, les Algériens descendent sans relâche dans la rue deux fois par semaine. Ils veulent que leur régime s’en aille, simplement. Celui-ci, d’obédience militaire, a reculé pendant des mois, a sacrifié le clan de l’ex-président Bouteflika, accepté d’ajourner en juillet les élections présidentielles. Mais le général Ahmed Gaïd Salah, actuel homme fort et chef de l’état-major, a fini par fixer ces élections au 12 décembre malgré l’opposition de la population. Où va l’Algérie, entre tumultes, manœuvres et espoirs ? Nous avons interrogé le professeur Lahouari Addi, sociologue de son état, qui s’était exilé pendant la « décennie noire » des années 1990 (1).
Pourquoi l’armée s’arc-boute-t-elle sur ces élections dont (presque) personne ne veut ?