Reportage
La vie de Sor Sara a viré au cauchemar le jour où la gouttière de l’immeuble voisin a cédé. C’est comme si toute la saison des pluies avait ruisselé là, dans les rues de terre battue qui quadrillent ce quartier de maisons basses de la banlieue de Phnom Penh. L’eau a envahi le rez-de-chaussée, obligeant les occupants à rester juchés sur une table pour être au sec. 15 m2 à peine et une mezzanine étouffante comme la promiscuité. Il faut pourtant bien vivre là, dans cet égout à ciel ouvert.