Il fut un temps, pas si lointain, où l’Américaine Mary Cain était considérée comme « the next big thing » du demi-fond mondial, celle qui allait bousculer tous les codes et renverser toutes les barrières. Pensez donc : en 2013, à l’âge de 17 ans à peine, elle était entrée dans l’histoire en devenant la plus jeune athlète de son pays à être sélectionnée pour des championnats du monde d’athlétisme. A Moscou, cette année-là, elle avait même fini 9e du 1.500 m.
Six ans plus tard, la belle promesse qu’elle représentait alors s’est évanouie, à l’instar de ses résultats, dont les derniers remontent à 2016. Embrigadée à l’époque dans le « Nike Oregon Project » dirigé par le très controversé entraîneur Alberto Salazar, aujourd’hui suspendu quatre ans pour incitation au dopage, Cain s’est noyée dans un système qu’elle pensait être le meilleur du monde mais qui a fini par avoir raison d’elle.