L’affaire était entendue, dans les rangs républicains au Congrès : personne ne s’attaquerait personnellement à Marie Yovanovich, témoin majeur de l’enquête pour la destitution du président Donald Trump, lors de la deuxième journée d’audience publique à la Chambre des représentants vendredi. Cette diplomate de carrière, abruptement limogée de son poste d’ambassadeur en Ukraine en mai dernier sur ordre express de la Maison Blanche, affichait un palmarès si élogieux, après 33 années et 13 différentes affectations aux quatre coins de la planète, qu’elle était jugée intouchable. Les pitbulls conservateurs de Trump à la Chambre, Jim Jordan et Devin Nunes, trouveraient d’autres moyens détournés de minimiser l’impact de sa déposition, censée dévoiler un coin supplémentaire des méthodes mafieuses employées par le président et son avocat personnel Rudy Giuliani en Ukraine, dans le but apparent de diffamer le candidat démocrate Joe Biden.