Le rendez-vous était fixé à 22h, un samedi, devant le cinéma L’Aventure, à Bruxelles. Au milieu des touristes et des fêtards, quatre jeunes femmes se rejoignent. Ce soir, elles ne s’enfonceront pas dans des fauteuils moelleux devant l’écran. Ce sont plutôt les caméras… de surveillance qu’elles repèrent en un coup d’œil. Taguer des clitoris dans l’espace public n’est pas considéré comme du vandalisme mais n’en reste pas moins une « dégradation », illégale donc. Même s’il s’agit de peinture à la craie, qui parte à l’eau au bout de quelques bonnes draches belges. « Pour l’instant, on n’a jamais été arrêtées ni quoi que ce soit », rassurent Emmanuelle et Camille, les deux activistes du collectif « Clito-Crew ». Elles s’adressent à Lisa Monet, l’une des deux réalisatrices du documentaire « Mon nom est Clitoris » qui sort en salles ce mercredi 20 novembre, et à une de ses amies.