Ce sont ceux qui ambitionnent le plus ardemment le pouvoir qui devraient en être tenus soigneusement à l’écart », s’était exclamé Arthur Koestler. L’auteur du roman Le Zéro et l’Infini, l’un des grands classiques de la littérature anti-totalitaire, pensait sans doute au Generalísimo et au Führer, au « Maréchal Pantin » et au « Petit père des peuples », que l’histoire avait posés sur sa route tourmentée et qui avaient fait de l’exercice arbitraire du pouvoir l’un des signes des désordres de leur personnalité.