Qui n’a jamais usé de la fourmi stakhanoviste, de la cigale dilettante, du corbeau vaniteux, de la raison du plus fort ou d’un « adieu veau, vache, cochon, couvée » pour agrémenter la conversation ? On peut estimer que les Fables de La Fontaine restent indémodables, juger que son bestiaire loquace, ses morales ouvragées ou son anthropomorphisme ludique sont indépassables et néanmoins se réjouir que le fabuliste du XVIIe siècle trouve quelque héritier dans notre époque contemporaine. Yvan Pommaux peut sans conteste prétendre à ce titre.