Besançon, Metz, Lyon… voici le nom de quelques villes françaises ayant interdit l’implantation de nouvelles ruches d’abeilles domestiques dans l’espace public. Une décision faisant suite aux études scientifiques s’alarmant de la concurrence de ces colonies sur les abeilles sauvages. À Paris, il a ainsi été constaté que plus une fleur est visitée par une abeille domestique, moins elle l’est par une sauvage. Quant aux quantités de nectar : les domestiques consomment tout ! Si aucune donnée n’est encore disponible en Belgique, « cette problématique touche tous les milieux urbains, dont Bruxelles », assure Nicolas Vereecken professeur à l’ULB « sur le terrain, lors de nos observations, on constate déjà cette concurrence. » Et le chiffre de 50 % d’espaces verts affiché par Bruxelles ne signifie pas pour autant un nombre infini de ressource « déjà ce chiffre comprend la forêt de Soignes… Ensuite, la plupart des espaces verts sont très entretenus, il y a peu de nourriture pour les pollinisateurs. »