Daniel Azevedo tend la main droite vers son frère, Jorge, pour un « shake » étonnant. Il sourit quand on évoque son ancien lieu de résidence, qu’il a quitté avec regret. Il opine quand Jorge lui promet qu’un jour il remontera sur une échelle pour faire de si beaux murs. Peintre, c’était son métier. Un métier à risques. C’est pourtant en perdant conscience « banalement » dans un hôpital, après des examens de routine, qu’il s’est fracassé le côté gauche de la face sur une rampe qui affleurait. Pommette explosée, œil sans réaction, œdème galopant qui imposera de découper le crâne pour tenter le tout pour le tout. Il y a encore un an, Jorge était emballé comme une momie, trachéo pour respirer, sonde pour se nourrir, un œil sans réaction. « On pensait qu’il était perdu. Mais c’est un battant », souligne Jorge, son grand frère qui, avec sa petite famille, sont les seuls proches de Daniel en Belgique.