Des grenouilles, des faons, des castors, des porcs-épics, des civettes, des louveteaux et des serpents. Ce sont quelques-uns des animaux vendus dans le marché Huanan, à Wuhan, qui a servi de point de départ pour l’épidémie qui sévit actuellement en Chine. La plupart étaient conservés dans des cages et écoulés vivants. Le gérant d’un étal avait posté un menu en ligne comprenant 110 espèces, dont le prix oscillait entre 15 et 4.000 yuans (2 et 525 euros).
Dans l’Empire du Milieu, la pratique n’est guère inhabituelle. Les espèces exotiques – appelées ye wei ou « saveurs sauvages » – y sont en effet perçues comme une délicatesse. Certains n’hésitent pas à consommer des espèces en voie de disparition, comme le pangolin ou le tigre. D’autres pensent que ces animaux ont des vertus anti-cancer ou soignent l’impotence, une croyance alimentée par certaines pratiques de médecine chinoise traditionnelle.