C’est sous une des rampes du parking Mestdagh que dans la nuit du 14 au 15 décembre, Angélique, née à Seraing le 30 mai 1978, a succombé à un malaise cardiaque. Elle avait eu un parcours de vie assez compliqué », témoigne Stéphanie, une de ses deux sœurs. « Quand elle avait dix-huit ans, elle a commencé à sortir en boîte, à fréquenter de mauvaises personnes. Elle a pris de l’ecstasy d’abord puis de l’héroïne, elle ne raisonnait plus convenablement. » Angélique a vite perdu droits sociaux et logement, l’alcool a succédé à la drogue, la marginalité à la précarité. « Plusieurs fois, j’ai essayé de l’aider à retrouver un appartement, à mettre ses papiers en ordre, mais chaque fois, elle décrochait », continue Stéphanie. « Elle ne se plaignait pas de la rue, elle avait droit à une aide du CPAS, elle ne mendiait quasiment jamais. Ce qui lui faisait mal, c’était le regard des gens. »
Angélique avait deux enfants, l’un âgé de 14 ans, l’autre de 12 ans. « Leur père était absent, elle avait elle-même demandé à ce qu’ils soient pris en charge par les pouvoirs publics. J’avais voulu les prendre avec moi mais elle n’a pas voulu, elle m’a même menacée et je n’avais aucun recours. Aujourd’hui encore, je voudrais les voir, leur faire quelques cadeaux mais le Service de l’Aide à la Jeunesse ne veut pas, je n’ai aucun droit, ce n’est pas humain. » Angélique a été inhumée au cimetière de La Buissière à Huy.
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S'identifierS'inscrireQuelques règles de bonne conduite avant de réagir
Quel bel hommage plein d'humanité ! J'en ai les larmes au yeux mais les larmes n'ont jamais résolu les problèmes, la vie fait mal parfois et il faut garder la sérénité dans l'adversité pour célébrer la vie avec amour quoiqu'il arrive.