L’image des pompiers liégeois affairés dans les décombres de l’immeuble effondré de la rue Léopold en 2010 est encore dans toutes les têtes. Tout comme celle de la fusillade, un an plus tard, sur le marché de Noël ou encore plus récemment en 2018, de l’attentat contre les deux policières communales. La plus grande ville de Wallonie et ses 200.000 habitants n’en sont donc pas à leur première crise mais de l’aveu-même du bourgmestre, Willy Demeyer, celle-ci revêt un caractère particulier. « L’ennemi ici n’a pas de visage, dit-il. On est en terrain inconnu même si on peut toutefois, à quelques semaines d’intervalle, se baser sur l’expérience chinoise et puis italienne. » Le Bourgmestre, lui, a eu le temps de voir venir. Ce coronavirus, il y a été confronté de plein fouet dès le mois de janvier. « Le hasard a voulu que Liège soit jumelée avec Wuhan en Chine, confie-t-il. Chaque année, nous organisons une grande fête à l’occasion du Nouvel an chinois et nous invitons des gens de là-bas.