Elle se souviendra des semaines, des mois d’errements, des avertissements négligés, des forfanteries du 45e président des Etats-Unis qui clamait vouloir « chevaucher l’épidémie comme un cow-boy » quand des milliers de ses compatriotes mouraient dans les couloirs d’hôpitaux submergés, impuissants et démunis d’équipements respiratoires en nombre suffisant pour sauver un maximum de vies. Elle jugera sévèrement ces dirigeants du pays le plus touché au monde, qui préférèrent fermer leurs frontières et ignorer les appels à la solidarité internationale, les solutions multilatérales avancées par l’ONU et son secrétaire-général Antonio Guterres, plaidant tout à la fois pour une mise en commun des ressources et un partage des avancées médicales, puis de la production espérée d’un vaccin miracle. Illusoire, sans doute, à l’aune du vent de protectionnisme et de xénophobie qui souffle sur le monde occidental et une grande partie de la planète.