Et soudain le monde s’arrêta. Les transports en commun en hibernation, les automobiles en glaciation, le trafic aérien en mode Eyjafjallajökull – le volcan islandais qui en 2010 avait mis à terre tout ce qui vole au nord de l’Atlantique ? Avec le confinement, fini de rire, fini de sortir.
Alors que rien ne semblait pouvoir faire obstacle à notre société faite de déplacements incessants et de vitesse, où la mobilité – physique, professionnelle, de loisirs, de communication – est devenue une vertu cardinale, la voilà stoppée dans ses élans. L’injonction perpétuelle à la mobilité remplacée le temps d’une crise par une injonction à l’immobilité. Immobilité certes ; mais toujours connectée…