Tu es parti(e) aujourd’hui
Avec le mot solitude sous le bras,
Toi,
Qui aurais tant aimé nous donner la main,
Une main ouverte
Où nous aurions cueilli avec toi les premiers jours du printemps,
Où nous aurions entendu tes rires
Et les oiseaux du jardin.
Une main
Où nous aurions trouvé le courage et la force
De vivre malgré tout,
Une main
Avec laquelle tu nous avais appris à marcher,
À travailler ou partager.
Aujourd’hui, tu as traversé la vie
Mais les portes restent grandes ouvertes comme ta main
Et nous savons bien que tu marcheras toujours
Dans nos pensées et dans nos cœurs.
Réunis par Carl Norac, le poète national belge, près d’une centaine de poètes du nord et du sud du pays s’allient depuis jeudi passé afin d’écrire et de dédier des poèmes funéraires à la mémoire de femmes et d’hommes disparus ces derniers jours (pas que du coronavirus), enterré(e)s de façon expéditive, le plus souvent sans rite ni cérémonie. Le nom de cette opération, historique sur le plan littéraire, remarquable du point de vue de la dignité humaine ? « Fleurs de funérailles ».
Quelques familles de victimes, depuis le lancement de cette opération bénévole, ont fait appel aux poètes, via la Maison de la poésie de Namur, Les Midis de la poésie (Bruxelles) et VONK en zonen (Anvers).
La plupart des poèmes sont par ailleurs accessibles sur le site du poète national.
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