On continue à avoir un nombre d’admissions stable, inférieur à celui de la semaine dernière. On voit aussi réapparaître petit à petit des urgences traditionnelles, « non-Covid ». Sans que ce service ne soit débordé pour l’instant. J’ai l’impression qu’il n’y aura donc pas de clash des deux pics (le pic des urgences Covid et celui des « non-Covid » qui ont trop tardé à se soigner, NDLR), que j’avais tant craint au départ.
On ressent aussi de plus en plus d’inquiétudes, en particulier chez le personnel infirmier. Ces craintes sont souvent liées au risque de saturation des soins intensifs. C’est déjà une charge très lourde, moralement et psychiquement, de prendre en charge des patients infectés dont l’avenir est incertain. Mais ce qui commence à peser sur le moral des troupes, c’est de devoir le faire dans des conditions de moins en moins confortables. On arrive aux limites qui garantissent à la fois la qualité et la sécurité. Mais on n’a pas le choix, il faut continuer.