Aux Etats-Unis, il ne faudra pas attendre une commission d’enquête parlementaire pour évaluer comment les autorités ont répondu à la pandémie du coronavirus. Le « journalisme de reddition de comptes » tourne déjà à plein régime dans ce pays où la Cour suprême a consacré le rôle de la presse comme Quatrième pouvoir. « Il a fallu 70 jours pour que Donald Trump traite le coronavirus non pas comme une menace distante ou une grippe inoffensive, mais comme une force meurtrière qui s’apprête à tuer des dizaines de milliers de citoyens », écrivait le Washington Post le 4 avril dans un article de 40.000 signes, fondé sur l’interview de 47 experts et sévèrement intitulé : « Les Etats-Unis accablés par le déni et les dysfonctionnements ».