Yusuke, 56 ans, manœuvre employé à la journée sur des chantiers, fait partie des 21,5 millions de travailleurs précaires que compte le Japon, un pays où 40 % des salariés n’occupent pas un emploi statutaire et régulier. Le mois dernier, sa vie a basculé. « Du jour au lendemain, je me suis retrouvé à la rue : je n’avais nulle part où aller », explique-t-il. Comme au moins 4000 Tokyoïtes, Yusuke vivait à l’année dans un des quelque 500 cyber ou manga-cafés que l’on dénombre dans la capitale.