Malgré l’effondrement du « califat » autoproclamé en 2014 par Abou Bakr al-Baghdadi, malgré l’assassinat dudit « calife » l’an dernier, malgré la chute sinon l’anéantissement de toutes les agglomérations un jour tenues en Irak ou en Syrie par « l’Etat islamique » (ou Daesh) entre 2013 et 2019, l’organisation terroriste serait-elle en train de renaître de ses cendres ? La capacité de nuisance des djihadistes en question n’a certes plus rien à voir avec celle dont disposait le « califat » lorsqu’il régnait sur un territoire plus vaste que le Royaume-Uni, mais depuis de longs mois les attentats et autres exactions se multiplient au Moyen-Orient, faisant ressurgir des craintes qu’on croyait appartenir au passé. L’épidémie de coronavirus tombe en ce sens bien pour eux car elle a détourné l’attention et affaibli les régimes en place.