Si elle fait les comptes, Marie évalue déjà les dettes qu’elle a accumulées durant le confinement à 6.000 voire 7.000 euros. Travailleuse du sexe depuis plus de vingt ans, elle avait réussi à mettre un tout petit peu d’argent de côté. « Ça me permet de ne pas aller aux colis alimentaires. J’ai 64 ans, j’ai travaillé toute ma vie, ce n’est pas pour aller quémander un paquet de pâtes aujourd’hui. » Dans sa carrée de Saint-Josse, à Bruxelles, une distribution d’aide alimentaire s’est pourtant organisée, via le collectif de travailleuses et travailleurs du sexe, Utsopi, dont elle est membre.