C’était le branle-bas de combat. Le 18 mai dernier, le dispositif de traçage manuel du coronavirus achevait son tour de chauffe et entrait dans sa phase pleinement active en Wallonie, à Bruxelles ou en Flandre : 2.000 personnes recrutées ou à recruter, des centaines d’appels à donner aux « cas index » (les personnes testées positives) et à leurs « cas contacts » pour enrayer la propagation de l’épidémie au cours du déconfinement. Etaient aussi prévues, chaque jour, des dizaines de visites de terrain lorsque l’alerte par téléphone s’avérait impossible.
La Wallonie prévoyait 40 millions d’euros pour faire face jusqu’à la fin de l’année à cet incroyable défi humain et logistique ; deux millions ont été dépensés en mai. Bruxelles voyait moins loin : 7,3 millions pour trois mois d’expérience. Les trois Régions du pays confiaient le marché du traçage à des consortiums organisés autour des mutuelles.