Le 6 août 1945, à 8 h 15 du matin, un bombardier B29 de l’US Air Force, l’Enola Gay, parti de la base de Tinian, dans les îles Marianne, larguait à 9.600 mètres au-dessus de la ville japonaise d’Hiroshima une bombe de 4,4 tonnes baptisée « Little Boy ».
Soixante-quatre kilos de cette masse étaient constitués d’uranium-235, dont seulement 700 grammes entrèrent en fission lors de l’explosion de l’engin, à 587 mètres du sol. La puissance de Little Boy fut estimée à 15 kilotonnes, soit 15.000 tonnes de TNT (trinitrotoluène), l’explosif des bombes classiques.
La cité portuaire – où aucune alerte préalable n’avait été lancée – fut instantanément soufflée ; 80.000 habitants moururent sur le coup, tandis que 70.000 autres étaient blessés, le plus souvent mortellement.