Désescalade. L’exhortation, répétée en boucle début 2014 lorsque le président russe avançait ses pions en Ukraine pour « punir » la révolte démocratique de Maïdan, est revenue sur les lèvres des responsables européens. Cette fois, c’est l’engrenage à l’œuvre en Biélorussie, cet autre voisin de l’UE, qui taraude les dirigeants. La férocité de la répression d’une société soudainement vent debout contre un dictateur accroché au pouvoir depuis plus qu’un quart de siècle inquiète et scandalise. Mais les arrière-pensées du maître du Kremlin préoccupent aussi, qui ne laisserait pas s’installer sans réaction dans son arrière-cour une nouvelle « révolution de couleur » – résultat d’« ingérence étrangère », accuse déjà Moscou.