C’était il y a tout juste trois ans : en réponse à des attaques artisanales de postes frontières par des insurgés rohingyas qui avaient fait plusieurs dizaines de morts, les autorités birmanes lançaient, le 25 août 2017, une large offensive contre cette population musulmane qu’elles estiment indésirable.
Une « campagne brutale de nettoyage ethnique comprenant des tueries de masse, des viols, la destruction par le feu de villages », selon les mots de Human Rights Watch (HRW). Elle a forcé plus de 740.000 personnes à fuir pour trouver refuge de l’autre côté de la frontière avec le Bangladesh, un des pays les plus pauvres au monde.