Il avait fallu 20 ans de négociations – avec des interruptions – avant la conclusion en fanfare, le 28 juin 2019 d’un accord présenté comme le plus important du 21e siècle : l’Union européenne et le Mercosur, qui réunit l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, s’étaient mis d’accord pour former un gigantesque marché de 260 millions de consommateurs. Certains y voyaient une belle victoire du libre commerce, socle d’une prospérité accrue, d’autres étaient plus circonspects.
Quatorze mois plus tard, l’enthousiasme est nettement retombé. Il n’y a pas que les écologistes et les altermondialistes qui s’opposent à cet accord : même la chancelière allemande Angela Merkel a récemment émis « de sérieux doutes » sur l’avenir de ce traité face aux menaces pesant sur l’Amazonie.