L’affaire Chovanec est d’abord une affaire judiciaire. À la justice d’établir les responsabilités de chacun dans le décès de ce ressortissant slovaque de 38 ans. Mais, au-delà des faits, dramatiques, du contexte (avec ce salut nazi commis par une policière), se posent de sérieuses questions sur le suivi extrajudiciaire de cette affaire. Qui était informé des faits ? Qui aurait décidé, sciemment ou non, de ne pas faire remonter ces informations au plus haut niveau ? Deux ans et demi plus tard, et même si ces questions demeurent partiellement sans réponse, il apparaît que l’information avait abondement circulé à l’époque. Mais peut-être pas jusqu’au bon niveau de responsabilité. Ou sans une appréciation correcte de leur gravité.