entretien
Directeur du Festival de Deauville depuis 25 ans, Bruno Barde a eu peur cette année. Peur que le festival, le plus grand en France après Cannes, n’ait pas lieu, peur que le public ne soit pas au rendez-vous. Mais appliquant dans sa vie la vertu d’espérance, cet homme toujours habillé de noir et qui eut ses premiers éblouissements de cinéma grâce à La Strada, de Fellini, a transformé sa foi et son optimisme en opiniâtreté. Pour prouver à quel point le cinéma est bien vivant à Deauville et que ça valait la peine de s’obstiner malgré les inquiétudes et obstacles induits par le Covid-19. Et il a réussi. 38.000 spectateurs contre 60.000 l’an dernier mais avec 37 % de sièges en moins, pour découvrir une passionnante sélection.