L’avantage, c’est que l’on n’est pas dépaysé. Fréquenter un spectacle d’Ascanio Celestini et David Murgia, c’est traverser encore et toujours le même quartier. Ces abords désenchantés d’un supermarché, ces rues peuplées d’êtres à la marge, invisibles, entre la clocharde qui squatte une cabine de vigile désaffectée et le manutentionnaire africain qui s’esquinte dans le grand entrepôt voisin, tout nous semble familier depuis notre dernière visite, à l’occasion de Laïka , précédent spectacle du duo gagnant.