Plus de 35 ans après la chute de la dictature brésilienne, Volkswagen va indemniser les opposants qu’elle a dénoncés dans ses usines sous le régime militaire. Le constructeur allemand a annoncé ce jeudi avoir signé un accord à l’amiable avec la justice brésilienne pour le versement de 5,5 millions d’euros d’indemnités aux 62 victimes, dont certaines sont déjà décédées, et à une association de défense des droits de l’homme.
« Il est important que nous assumions notre responsabilité dans cette page noire de l’histoire du Brésil et veiller à la transparence », a réagi Hiltrud Werner, membre du directoire de Volkswagen, après cinq ans de démêlés judiciaires. « Ce serait la première indemnité versée pour atteinte aux droits de l’homme par une entreprise allemande depuis la fin de la dictature nazie », a réagi Christopher Kopper, historien de l’université de Bielefeld.