L’étincelle de la passion était toujours en vie, dans les tréfonds de ses entrailles. On pouvait aussi percevoir une flamme dans ces yeux rieurs vous invitant à l’optimisme, même en ces temps incertains et anxiogènes. Il était prêt à boucler sa valise une fois de plus, une énième fois en vingt années passées à bourlinguer sur la planète du sport, entre stages harassants et compétitions qui l’ont toujours fait vibrer. Mais ces dernières semaines, la destination lui semblait fort floue, comme si Tokyo, « La Mecque du judo » et épicentre espéré des prochains JO, s’éloignait chaque fois qu’il y songeait. Alors Dirk Van Tichelt s’est rangé du côté de la sagesse, qui l’enjoignait de prendre soin d’un corps maltraité par des milliers d’heures de souffrance sur les tatamis, meurtri par des blessures qui, si elles s’effacent parfois, ne disparaissent jamais totalement. « L’Ours de Brecht » s’est retourné et a vu que deux petits oursons (Arthur et Fran) l’attendaient, dans sa tanière campinoise.