Il y avait « radio-flic », une boîte noire qui crépitait dans un coin, avec ses lumières de fin de kermesse. Le scanner pistait les conversations des policiers qui parcouraient la nuit bruxelloise. « Suspect identifié. Voiture immatriculée Charlie, Alfa… » Aux côtés de la machine, un gars longiligne laissait traîner une oreille tout en défrichant des paperasses tombées du camion. Du confidentiel, du pas net. Concentré, les guiboles tendues sur un siège amorti, il grillait les sèches l’une après l’autre. Et puis soudain, il lançait un « On y va, ket ? » au photographe de garde. Les deux hommes s’engouffraient dans une bagnole cabossée. Le lendemain, un long papier signé Marc Metdepenningen s’étalait à la une. Meurtres, braquages, procès… rien de ce qui compose la face sombre de la société ne lui échappait.